- MIGRATIONS CELLULAIRES
- MIGRATIONS CELLULAIRESMIGRATIONS CELLULAIRESAprès la phase de segmentation, où l’œuf fécondé se subdivise en un nombre variable de cellules selon l’espèce examinée, l’embryon animal va être l’objet d’intenses remaniements: un grand nombre de cellules changeront de place avant de s’associer pour former les ébauches des tissus, qui continueront de se développer ultérieurement en faisant aussi intervenir des mouvements cellulaires de plus ou moins grande amplitude.Les migrations cellulaires se produisent dès les plus jeunes stades du développement: dès le premier jour d’incubation chez les Oiseaux, dès la deuxième semaine de gestation chez l’homme. Pour qu’elles s’effectuent avec succès, les migrations requièrent un ensemble de conditions et d’événements remarquablement coordonnés dans le temps et l’espace. Aussi les cellules doivent-elles acquérir la capacité de se mouvoir alors que leur environnement doit leur fournir l’espace, le support et, dans certains cas, la direction à suivre. Très souvent, l’environnement sera aussi responsable de leur localisation finale. Chacun des deux partenaires, cellule et environnement, s’il faillit à sa tâche, conduira à des malformations embryonnaires dont les conséquences seront très probablement létales si elles se produisent pendant la gastrulation, mais, si elles se produisent plus tard, pourront être compatibles avec la survie de l’embryon. Ainsi un défaut de migration des cellules de la crête neurale peut-il engendrer de très nombreuses malformations cranio-faciales.Les cellules qui se déplacent sont caractérisées par la présence de protubérances de la membrane plasmique, appelées «lamellipodes» pour les plus larges, et «filipodes» pour les plus fines. Ces extensions de la membrane plasmique, extrêmement dynamiques, s’allongent et se rétractent constamment. Elles assurent un contact transitoire avec le support, tout en testant et choisissant l’environnement le plus favorable à la cellule. L’activité de ces structures reflète des remaniements très rapides de l’appareil locomoteur, localisé dans le cytoplasme et formé d’un réseau de fibres très denses qui constituent le cytosquelette . Les structures qui génèrent le mouvement sont composées de polymères d’actine et d’autres protéines associées, comme la myosine, la tropomyosine et l’actinine.La fibronectine assure la liaison entre la cellule en déplacement et les autres composants de la matrice extracellulaire, qui, eux, contribuent à maintenir un espace nécessaire en s’hydratant de façon transitoire et en formant une armature plus stable. L’idée qui se dégage aujourd’hui est donc que la matrice extracellulaire fournit les conditions favorables au déplacement de certaines cellules en leur procurant support et espace .
Encyclopédie Universelle. 2012.